Vingt-quatre heures Une


 
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 laughable • wth Maëlys

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Madden Petersen
Madden Petersen



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MessageSujet: laughable • wth Maëlys   laughable • wth Maëlys EmptySam 26 Avr - 12:53



LAUGHABLE - maë & mads

Ses poumons sont en feu, alors que sa course effrénée continue dans les rues de la ville. Il ne sait pas exactement ce qui se trouve sur ses talons, tout ce qu'il sait, c'est que cela se rapproche. S'il a peur ? Jamais. Il jette un regard aux façades qui l'entourent. Il ne reconnaît pas le quartier dans lequel il est. Pire, les rues sinueuses et ensoleillées lui rappellent Memphis. Il prend un virage un peu trop serré, son pied dérape et le voilà à plat ventre sur le sol, la paume de ses mains écorchée. Il pousse un juron et s'empresse de se relever dans un mouvement en avant précipité. Il sait qu'il ne doit pas s'arrêter. Il ne sait pas exactement pourquoi, mais il sait qu'il ne le doit pas. Il rase les murs, bouscule des passants. Le paysage défile à une vitesse si grande que les immeubles se déforment, se tordent, perdent leur ampleur, semblent se courber pour l'empêcher d'avancer. Il s'arrête enfin et fait volte-face. Il n'a même pas le temps de hurler que la silhouette, tout de noir vêtue, se jette sur lui. C'est à ce moment précis que Mads ouvre les yeux. Son coeur tambourine dans sa poitrine et le sang lui bat aux tempes. Même dans ses rêves, il n'a de cesse de courir. Il se redresse lentement, passe une main sur son visage et balaie le lieu du regard. Il fait nuit, les néons des devantures des magasins brillent de mille-feux. Il se frotte la nuque, puis retire la capuche qui lui tenait chaud. Quelle heure est-il ? Il n'a pas dormi sur ce banc parfaitement inconfortable trop longtemps, il en est persuadé. Son bras gauche est tout ankylosé. Il soupire et se redresse tout à fait pour s'asseoir comme l'aurait fait quelqu'un d'ordinaire. Son regard dérive sur le flot d'honnêtes citoyens qui passe juste devant lui sans même le voir. Les gens s'agitent, s'insultent, se dépêchent ou ne s'accordent aucune attention. Une femme avec des sacs à la main et des talons aiguilles est à sa hauteur. Il l'interpelle, mais elle préfère l'ignorer et continue son chemin. Il soupire, avant de retenter sa chance avec un jeune homme. « S'il vous plaît. » Il tourne les yeux vers lui et au moment où il s'apprête à se défiler, Madden reprend. « L'heure. Est-ce que vous avez l'heure ? » L'autre baisse le regard vers sa montre, méfiant. « Vingt heures. » Avant de reprendre sa route, comme si de rien n'était, laissant le pickpocket à la dérive sur son banc.

Il lui faut bien une demi-heure avant de se réveiller totalement. Même après autant de temps, ses pensées sont confuses. Qu'a-t-il fait hier soir ? Où a-t-il passé sa journée ? Il met les mains dans ses poches à la recherche de réponses. Elles sont désespérément vides. Alors, cela lui revient. Il était au commissariat, encore, puis il a erré une bonne partie de la journée avant de trouver son banc et de s'y installer. Parfois, il se demande comment il fait pour ne pas sombrer. Après un long moment silencieux, il se lève et vient se perdre dans la foule. Le voilà déjà qui repère un porte-monnaie dépassant d'une poche trop ample. Au moins, il aura de quoi aller se payer un coup à boire. Il faut dire que malgré le printemps, l'air est frais, dans ce satané pays. Il vole l'argent et s'éclipse discrètement. Il ne lui reste plus qu'à trouver un bar, ce qui ne saurait tarder, étant donné le quartier dans lequel il est. D'ailleurs, son choix est déjà fait. Cela sera le Pioneer. Il n'a qu'à traverser un pâté d'immeubles pour y accéder et en coupant par les petites ruelles de derrière, il ira plus vite. C'est à peu près de cette manière qu'en passant à côté de la sortie de service de la boite de nuit il entend des sanglots s'élever dans la pénombre. Il s'arrête, relève le visage et cherche d'où proviennent ces pleurs qui pourraient fendre le cœur du plus brutal des hommes. Enfin, de tous, sauf lui, bien sûr, du moins, c'est ce qu'il aimerait croire. Une silhouette est appuyée contre un mur, un peu en retrait. Il hésite, plisse les yeux pour distinguer un visage qui pourrait lui être familier. Une femme. Une jeune femme. Pas n'importe qui, d'ailleurs. Cette même demoiselle que, quelques jours -combien exactement, ça, il ne saurait le dire- auparavant, il avait déjà vu pleurer. Une serveuse. Son nom lui échappe, mais l'a-t-il seulement connu ? Il faut avouer que ce soir, il a la tête si profondément enfoncée dans un arrière-train qu'il est incapable de dire quel jour on est. Il s'approche doucement, lentement. Il ne veut pas l'effrayer. Puis, sans hésitation, il appuie son dos sur ce même mur,  à quelques mètres d'elle et soupire. Une impression de déjà vu. La première fois, il avait agit de la même manière. Il n'est pas très doué pour consoler les gens, mais il est présent, c'est le principal. Et puis, d'après ses souvenirs, sa situation est si merdique qu'elle a bien le droit de craquer. Il sait déjà que si elle vient pleurer dans ses bras, il ne la repoussera pas. Il se racle la gorge, manifeste sa présence et lève le regard vers la brune. « Hm. Tu sais, il ne faut pas pleurer. » Il semble chercher ses mots. « Si tu pleures, ton maquillage va couler. » Silence, avant que sa voix rauque ne s'élève à nouveau. « Et ça sera moche. » Si d'apparence il est prêt à l'écouter, intérieurement, il insulte généreusement les poches de son blouson, qui ne sont pas une protection suffisante contre le froid.
(c) Bloody Storm

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Maëlys A. Farnell
Maëlys A. Farnell



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MessageSujet: Re: laughable • wth Maëlys   laughable • wth Maëlys EmptyLun 28 Avr - 21:19

MADDEN & MAËLYS
 J'avais consacré le plus clair de ma vie à m'efforcer de ne pas pleurer devant les gens qui m'aimaient. Vous serrez les dents, vous relevez la tête, vous vous dites que, s'ils vous voient pleurer, ils vont avoir mal, et que vous ne serez jamais rien d'autre que de la tristesse dans leur vie. Et, comme vous ne voulez pas qu'ils vous résument à de la tristesse, vous ne pleurez pas, vous vous dites tout ça dans votre tête en regardant le plafond, puis vous déglutissez un grand coup, même si votre gorge s'y oppose, et vous regardez la personne qui vous aime en souriant."
« Hm. Tu sais, il ne faut pas pleurer. »  La voix masculine la fit sursauter. Maëlys ouvrit les yeux, reniflant. Elle tourna la tête rapidement, surprise. Elle ne l’avait pas vu venir, ni se poser près d’elle contre le mur. Il faut dire qu’elle n’avait rien remarqué, assourdie par le son de ses sanglots incessants. Décidément, il avait le chic pour la voir dans les pires des états. Car oui, elle avait déjà vu cet homme, quelques semaines auparavant. Il s’était approché d’elle, tandis que Maëlys pleurait toutes les larmes de son corps. Ce soir-là, elle avait pleuré aussi. Parce que sa vie partait en morceaux, petit à petit. Elle avait pleuré dans les bras de cet inconnus, maudissant ce supposé Dieu qui l’avait oublié, qui avait décidé de la laisser seule. Elle avait maudit Caleb aussi, pour avoir disparu du jour au lendemain, d’avoir été enfermé, d’avoir fait le con. Cet homme était resté là, lui tapotant le dos de temps à autre, essayant maladroitement de la faire sourire et de relativiser les choses.  Bien sûr, ça avait fonctionné. Pour un moment du moins. Et voilà qu’elle recommençait le même scénario, à pleurer dans la ruelle derrière le bar dans lequel elle était censé bosser. Maëlys s’essuya les yeux avec la manche de son pull, reniflant grotesquement. Un hoquet coincé au fond de sa gorge sortit, mais elle n’en avait que faire de passer pour une attardée.  A quoi bon ? S’il y avait bien quelqu’un qui l’avait vu dans le pire des états, c’était bien cet inconnu. « Si tu pleures, ton maquillage va couler. » La gorge serrée, elle n’arrivait pas à prononcer un nom, mais un rire étouffé s’échappa de ses lèvres.

« Et ça sera moche. » Pour la première fois de la journée, Maëlys rit de bon cœur. Et ça faisait un bien fou. Mais ça ne dura pas longtemps. Elle avait mal au ventre de tant pleurer. Ca ne s'arrêtait donc pas? Il faut dire, qu'à force de retenir autant tout ce qu'elle avait au fond d'elle, ce n'était pas si surprenant qu'elle craque. Elle saisit son paquet de cigarette coincé dans la poche arrière de son jeans et en sortit une. Tendant le paquet vers Madden, elle le regarda, les yeux encore gonflés et embués d’avoir pleuré. « T’en veux une ? » lança-t-elle, la voix encore légèrement tremblotante. Reprend-toi Maé, bon sang ! Elle alluma sa cigarette d’une main, inspirant profondément. Un jour, elle arrêterait cette connerie. Pas maintenant, pas aujourd’hui. Surtout pas ce soir. Maé repensa à la journée pourrie qu’elle venait d’encaisser. Elle maudit son incapable de mère qui avait déboulé sans prévenir à la maison quand tout le monde était absent et avait dévalisé leur frigo, retourner tout sur son passage à la recherche d’un peu d’argent pour son prochain fixe. Les larmes remontaient, débordaient sur ses joues. Elle les chassa d’un revers de main et toussa, pour reprendre constance. « Tu sais, ce n’est pas très correct de dire à une jeune fille en pleur qu’elle est moche. » répliqua-t-elle, sarcastique. Elle lui lança un coup d’œil en coin, un léger sourire empli de tristesse sur les lèvres.

« Tu dois penser que je suis une de ces pauvres filles qui chialent tout le temps pour rien. » Un rire jaune s’échappa de sa gorge, tandis qu’elle tapotait consciencieusement sa cigarette en regardant les cendres tomber par petit tas à côté de ses pieds. Que faisait-il là ? Après tout, c’était peut-être un pervers psychopathe qui la suivait depuis des jours. Elle arqua un sourcil brièvement, tourna la tête et se mit à observer consciencieusement le visage de son compagnon de malheur. Il avait l’air dépareillé, comme s’il n’était pas à l’aise dans ces vêtements un peu trop grand, un peu trop sales. Peut-être qu’il n’avait pas une vie facile lui non plus. Et voilà que Maé l’ennuyait avec ses propres problèmes. Elle soupira doucement. « Tu sais, je vais mieux maintenant. Je n’ai pas envie que tu te sentes obligé de rester encore une fois avec moi. J’peux m’occuper de moi-même… Je suis sûre que tu as mieux à faire. » Dit-elle, doucement, presque dans un murmure. La vérité, c’est qu’elle avait bien envie qu’il reste un peu. La dernière fois, il lui avait bien remonté le moral, avec ses répliques mordantes et son moral d’acier. A vrai dire, elle avait bien besoin d’un inconnu pour oublier ses peines, pour pouvoir parler sans être jugée.
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